Comme toujours le Diable se niche dans les détails. Et le choix du papier pour une brochure fait partie de ces détails dans lesquels le Diable justement aime bien se nicher. Le résultat, si on n’y prend garde ? Une brochure avec un air pitoyable. Certes, bon marché ! En principe ! Parce que, quand on ne sait pas, c’est la prix qui fait la décision. Et tant pis, si on rate l’essentiel. C’est-à-dire, la raison d’être d’une brochure. Pas son prix, mais son impact et les retombées de cet impact en termes de ventes et de notoriété. Ce n’est qu’après avoir évalué celui-ci qu’on peut le confronter au prix demandé pour la réaliser. Lequel peut d’ailleurs toujours faire l’objet d’une négociation. Tout dépendant de ce qu’on peut faire soi-même et qui peut alléger le travail de l’imprimeur. En tout cas, mieux vaut commencer par savoir ce qu’on veut faire. 

La finalité d’une brochure, premier critère de choix 

Brochure ou dépliant, y a-t-il une différence ? 

On a tendance à les confondre. Ce sont effectivement deux produits de qualité dont la finalité est proche. Pour autant, il convient de bien les distinguer. Si on parle de brochure pour l’un, c’est qu’il y a une raison, contenue dans son nom même.

Une brochure, c’est effectivement un document broché. C’est-à-dire qui rassemble un nombre conséquent de feuilles, collées et reliées entre elles. Conséquent, mais pas au point de dépasser 68 pages, sinon la brochure devient catalogue.

Par ailleurs, suivant le côté choisi pour l’assemblage, le brochure est dite à la française, ou format portrait, si c’est le grand côté, et à l’italienne, ou format paysage, si c’est le petit côté. 

Quand on parle de dépliant, on parle d’une seule feuille qu’on a pliée de telle façon qu’on puisse obtenir un document en deux ou trois volets. Voire plus. D’évidence, brochure et dépliant, s’ils peuvent avoir une qualité comparable, n’ont ni la même longévité, ni le même but, et donc pas le même papier.

 

Brochure ou dépliant
Brochure ou dépliant

 

Trois grandes finalités

D’une manière générale, une brochure peut avoir trois finalités. Outre la spécificité propre à ce type de document, également différente de celle de son pendant digital, comme on peut le voir, entre autres, avec un site ayant une thématique généraliste ou avec une thématique spécialisée, chacune de ces finalités influe sur le choix du papier.

Brochure à finalité promotionnelle

Une brochure peut d’abord être réalisée pour valoriser une gamme de produits ou de services. Cette gamme constitue, en principe, le fonds de commerce de l’entreprise ou de l’organisation éditrice.

A l’inverse, un dépliant vise surtout à valoriser un ou plusieurs éléments de cette gamme, à l’occasion d’un évènement particulier. Un salon professionnel ou un anniversaire, par exemple. Même si, pour des périodes particulières, on peut faire des brochures spécifiques, comme, par exemple, une brochure de Noël.

Brochure à finalité « corporate »

Plus encore que la brochure à finalité promotionnelle, la brochure à finalité « corporate » vise à donner une belle image de l’entreprise ou de l’organisation et à donner à ses lecteurs toutes les informations utiles pour la découvrir sous son meilleur angle.  

 

Brochure à finalité
Brochure à finalité

 

Brochure d’exposition

Avec la brochure d’exposition, celle réservée, notamment, à la présentation d’évènements culturels, on passe un cran au-dessus. La brochure devient elle aussi un objet d’art avec de très belles finitions. Les meilleures brochures de ce type deviennent, d’ailleurs, elles-mêmes des objets de collection.

 

Brochure d'exposition
Brochure d’exposition

 

Un papier de haute qualité

Cela dit, quelle que soit la finalité d’une brochure, son papier ne peut être que de qualité. Rappelons qu’il y a trois grandes catégories de papier :

  • Le papier à petit grammage, de l’ordre de 35 gr/m2, celui des journaux.
  • Le papier à grammage moyen, entre 80 et 160 gr/m2, celui des imprimantes, des revues, des dépliants et des brochures.
  • Et enfin, le papier à fort grammage, de plus de 200 gr/m2, celui des cartes de visite et des photos. 

 

Un papier de haute qualité
Un papier de haute qualité

 

Un papier de haute qualité est, en général, de 135 gr/m2. A noter que le grammage des pages extérieures d’une brochure doit toujours être supérieur à celui des pages intérieures.

Autrement dit, pour un grammage de 135 gr/m2 des pages intérieures, il faut prévoir, par exemple, un grammage de 250 gr/m2 pour les pages extérieures qui correspondent aux pages de couverture. 

Différentes sortes de papier de qualité pour une brochure

Un papier de qualité a nécessairement un grammage moyen à fort. Son mode de fabrication peut renforcer de manière spectaculaire son rendu, en termes de toucher, d’aspect et de tenue. De ce point de vue, on peut distinguer le papier couché et le papier non couché. 

 Le papier couché pour brochure

Le papier couché n’est pas un papier étendu comme pourrait le laisser penser l’expression « papier couché », mais papier qui a reçu une couche. Une couche de quoi ? Tout dépend du processus de fabrication. Une fois la pâte de papier obtenue après broyage des ingrédients cellulosiques, une des principales opérations consiste à la lisser. 

Et là, quand on veut un beau papier qui exalte les couleurs parce qu’il n’absorbe pas l’encre, on l’enduit, comme du mastic, avec une couche constituée d’un liant et d’un pigment. C’est pourquoi on le qualifie de papier couché. Ce dernier peut être mat, satiné ou brillant.

 

Le papier non couché pour brochure

A l’inverse, un papier non couché est un papier qui, du fait qu’on ne lui a pas appliqué de couche supplémentaire, absorbe l’encre. Le résultat, c’est, en général, une consommation accrue d’encre, d’environ 20 % par rapport au papier couché, et une perte dans l’éclat des couleurs de l’ordre de 50 %, toujours par rapport au papier couché.

Pour autant, ce n’est pas forcément un papier de mauvaise qualité. L’absence de couche finale a l’avantage de donner un aspect très authentique au papier qu’on obtient à l’issue du processus de fabrication et dont le meilleur est ce qu’on appelle le papier vergé.

On dit vergé parce que, dans ce cas, le papier laisse apparaître par transparence de fines lignes parallèles horizontales dans l’épaisseur du papier. Ce sont les traces laissées par les fils de métal, appelées vergeures, du tamis qui a servi à filtrer la pâte à papier.

Mais, si ce tamis est très, très fin, on arrive à en faire disparaître les traces. on a alors un papier vélin. On dit vélin parce qu’il ressemble au parchemin de luxe fait autrefois avec des peaux de veau mort-né. C’est un papier qu’on utilise beaucoup pour imprimer des estampes.

A noter que le papier dont on se sert en offset est un papier non couché.

 

Demander conseil sur le choix du papier pour sa brochure

On le voit, entre le grammage et la nature du papier, les options pour faire une brochure peuvent être extrêmement nombreuses. D’où l’utilité d’être bien au clair avec sa finalité et l’usage que l’on veut en faire. 

 

La sagesse écarte les orages
La sagesse écarte les orages

 

Une fois ce travail de préparation fait, qui va d’ailleurs bien au-delà du seul choix du grammage et du papier, il est recommandé de s’adresser à des graphistes professionnels. Soit par le biais de guides spécialisés, soit en les interrogeant directement. C’est, à coup sûr, faire preuve de sagesse. Et comme le disait si bien Voltaire :

La sagesse écarte les orages

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