Quelles sont les huit erreurs de conception graphique qui vont vous faire perdre de l’argent


Personne n’a bien évidemment pas envie de perdre de l’argent en faisant imprimer un document. Mais depuis Paul Watzlawick et son génial livre intitulé « Faites vous mêmes votre malheur« , on sait que le raisonnement paradoxal est une bonne façon de comprendre pourquoi il faut éviter de faire ce qu’il préconise. Comme chacun sait, remettre les choses dans le bon ordre demande un effort.

Mais, dans le domaine de la conception graphique, c’est précisément cet effort qui permet d’éviter de faire ces nombreuses erreurs de conception graphique qui finissent toujours par coûter très cher. Alors que faut-il faire pour en arriver là et … apprendre à l’éviter.

 

Rater la mise en page de son document

C’est ce qu’il y a de plus simple ! C’est donc par là qu’il faut commencer si vous voulez faire des erreurs de conception graphique qui vont vous faire perdre de l’argent. On dit bien DES erreurs, car la mise en page d’un document fournit une multitude d’occasions pour en faire un paquet.

Citons dans le désordre :

  • une mauvaise utilisation de l’espace disponible, trop de blanc, ou trop de texte, ou trop d’images,
  • l’absence d’informations clefs comme l’adresse, le téléphone, le mail, le site web, les mentions obligatoires, etc.,
  • des informations mal choisies, mal rédigées,
  • une disposition hasardeuse, non hiérarchisées, des zones de texte et des illustrations,
  • un format sans originalité, 
  • etc.

N’en jetez plus ! Pas grave, direz-vous. Ce n’est qu’une plaquette, après tout. Mhmm. Sauf qu’une plaquette, comme tout document imprimé, d’ailleurs, est toujours le reflet de ce qu’on est. Alors, à force d’entendre des critiques, des remarques peu élogieuses, on finit par refaire bien plus tôt que prévu, la dite plaquette, si ce n’est pas tout de suite. Surcoût garanti !

Croit-on avoir réglé tous les problèmes en ayant pris le soin de bien mettre en page son document ? Eh bien, pas du tout. 

 

Se prendre les pieds dans le tapis des couleurs 

En effet, on peut avoir réussi sa mise en page, mais avoir des couleurs complètement « pisseuses ». Belle occasion, là aussi, de perdre de l’argent en faisant des erreurs de conception graphique. Comment fait-on ? 

Très facile. Quand on prévoit deux couleurs d’une même teinte, par exemple, on prend deux références Pantone différentes au lieu d’une seule et même référence avec deux niveaux saturation différents. 

 

Se prendre les pieds dans le tapis des couleurs 
Se prendre les pieds dans le tapis des couleurs

 

C’est encore trop compliqué ? Vous pouvez oublier le PMS (Pantone Matching System) et vous contenter du code colorimétrique CMJN. Ou mieux encore, du code RVB. Celui de l’écran d’ordi. Dans ce cas, oubliez votre charte graphique.

Est-ce tout ? Non, non, vous pouvez faire plus encore pour accroître votre insatisfaction. Vous pouvez ne tenir aucun compte du cercle chromatique et mettre ensemble des couleurs que tout oppose.  

 

Vous pouvez ne tenir aucun compte du cercle chromatique
Vous pouvez ne tenir aucun compte du cercle chromatique

 

Additionnez le tout et il serait bien surprenant que ne couriez pas chez l’imprimeur le plus proche pour tout refaire, ou bien, un peu honteux, que vous ne vous empressiez pas de cacher tout ça dans un vieux placard ou dans un coin d’entrepôt. Bref, rien que du ruineux.

 

Insérer des textes et des photos illisibles 

Vous vous demandez, fort justement, comment cela peut être possible. Surtout, si vous avez bien veillé, malgré vous, à votre mise en page et au choix de vos couleurs, eh bien, désolé, c’est encore possible. 

Comment, comment ? Non seulement c’est possible, mais c’est aussi, très, très simple, comme toujours quand il s’agit de faire des erreurs.

 

Illisibilité des textes 

Prenons les textes, pour commencer. Vous pouvez sélectionner une police de caractères inconnue au bataillon ou choisir une taille de caractères microscopique, ou encore, mélanger « artistiquement », bien sûr, les styles. Il y a de fortes chances pour que vos lecteurs et clients n’y comprennent strictement rien.

Bon, il n’y a plus qu’à recommencer. Ah, et tiens. A ces nouveaux coûts, ajoutez donc ceux de la réclamation faite par le créateur de la police de caractères originale que vous avez utilisée et dont vous n’avez pas payé les droits d’auteur.

 

Illisibilité des textes 
Illisibilité des textes

 

Illisibilité des images 

Si on n’est pas trop sûr de faire assez d’erreurs de conception graphique en choisissant une police de caractères inadaptée, on peut y ajouter des photos dont la résolution est inférieure à 300 DPI. Très facile, là aussi. Il suffit d’aller en chercher dans le stock de celles prises avec son portable.

En général, leur résolution est suffisante pour les envoyer à sa famille ou à ses amis, voire même pour être imprimées dans un album photos sous Photoshop, mais pas pour une plaquette d’entreprise digne de ce nom. Dans ce cas, elles vont être, comme on le dit, pixellisées. Pas terrible

 

Illisibilité des images
Illisibilité des images

 

Se planter dans la transmission des fichiers à l’imprimeur

Vous avez su éviter toutes les erreurs courantes de conception graphique et vous vous dites que plus rien ne peut vous arriver. Que nenni ! Il vous reste à transmettre à votre imprimeur les fichiers qui vont servir à imprimer vos documents.

Où est le problème, pensez-vous. 

Se planter dans la transmission des fichiers à l'imprimeur
Se planter dans la transmission des fichiers à l’imprimeur

Ben justement, vous avez encore là une occasion en or pour perdre de l’argent. Il vous suffit de ne pas transmettre vos fichiers dans un format que peut reconnaître votre imprimeur. Ou encore dans un format que avez oublié d’enregistrer en Pdf, en Jpeg ou en Tiff et sous un nom reconnaissable.

De sorte que, dans un cas comme dans l’autre, votre imprimeur va avoir du mal à le retrouver.

Mais, à supposer que vous ayez quand même bien fait les choses sur ce plan, vous pouvez encore transmettre un fichier sans l’avoir bien préparé. S’il est trop lourd, il va avoir du mal à passer par mail avec les conséquences qu’on peut imaginer. Et si vous n’avez tenu aucun compte des fonds perdus, vous n’allez pas être déçu.

 

Examiner distraitement le Bon à Tirer

En général, un imprimeur professionnel propose toujours un bon à tirer à ses clients avant de lancer l’impression. Cette proposition est faite le plus souvent à titre gracieux. On le comprend.

Il est de l’intérêt de chacune des parties d’être bien d’accord sur ce qui va être imprimé. 

 

Examiner distraitement le Bon à Tirer
Examiner distraitement le Bon à Tirer

Oui, mais voilà. Quelque fois, il faut payer pour avoir ce BAT. Encore un coût inutile, pensez-vous. Donc pas la peine. Vous savez ce que vous avez transmis.

Ou encore, vous avez ce BAT sous les yeux, mais vous êtes déjà passé à autre chose et vous le regardez distraitement. Normal, votre imprimeur vous en a fait cadeau.

Bref, sans un dernier et strict contrôle de votre part, c’est à cela que sert un BAT, vous prenez le risque d’avoir un document imprimé qui peut être très éloigné de ce que vous aviez imaginé. Oui, mais vous avez donné votre accord à une impression en l’état

Super, non ? vous allez quand même réussir à perdre un peu plus d’argent. Parce que, bien sûr, ‘il n’est pas question d’en rester là.

 

Choisir un imprimeur basique

Toutes les étapes précédentes ont été franchies avec succès. Soit, vous avez su éviter quelques-unes des erreurs de conception graphique, soit vous les avez toutes commises. Si vous trouvez que la note n’est pas encore assez salée, vous pouvez encore l’accroître. Il vous suffit de choisir un imprimeur perdu dans les limbes des métiers graphiques

Ce peut être un sous-traitant d’une plateforme agissant comme simple donneur d’ordre. Dans ce cas, difficile de savoir comment travaille effectivement l’imprimeur à qui sont donnés les ordres de la plateforme. Il peut être installé quelque part dans un pays de l’Est, par exemple, impossible à contacter et donc à suivre. 

 

Choisir un imprimeur basique
Choisir un imprimeur basique

Ce peut être un imprimeur qui propose des prix défiant toute concurrence, mais bien peu apte à assurer les finitions que vous souhaitez. Tout simplement parce qu’il n’est pas équipé pour cela.

Et, qu’il n’a pas le personnel qualifié. Adieu veau, vache, cochon et couvée, de la pauvre Perrette et son pot au lait, de la fable de La Fontaine. Dont la morale peut inspirer bien des prises de décision et éviter justement, entre autres, des erreurs de conception graphique. Qui l’eût cru ?

 

Il faudra se contenter d’un imprimé basique comme son imprimeur.

Et qui peut dire qu’une plaquette non pelliculée, pour ne prendre que cet exemple, est moins coûteuse qu’une plaquette qui l’est, quand on sait que sa longévité est moindre et que son aspect peut être contre-productif avec l’image de marque dont elle est le support ? Voilà encore une belle source de surcoûts inattendus.

 

Imprimer un document de qualité est un travail de professionnel

On aimerait pouvoir s’en passer. Imprimer un document paraît si facile. Et, puis, la logique n’est plus au travail bien fait, mais au travail le moins coûteux possible.

Par conséquent, il est normal d’être tenté de se débrouiller par soi-même avec un bon logiciel de PAO, si possible gratuit et, à plus forte raison, si on a soi-même quelques talents de communicant. Et, à défaut, de donner libre cours à une approche purement comptable des opérations d’impression. 

Or, on ne peut pas penser à tout. A chacun son métier. Il faut bien avoir conscience que les erreurs de conception graphique finissent toujours par se payer au prix fort. Par suite, c’est faire preuve de bonne gestion que de penser que plus le document est important, plus une assistance graphique est nécessaire

Celle-ci peut être faite, soit en ligne avec la mise à disposition de gabarits, de modèles tout faits à personnaliser ou d’un guide de PAO à télécharger gratuitement, soit grâce à un contact direct avec un studio graphique

En deux mots, comme en dix, la première règle à suivre pour éviter de coûteuses erreurs graphique consiste à bien choisir son imprimeur et d’écouter Paul Watzlawick.

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