Voilà une question qu’on ne se pose pratiquement jamais quand on commande des travaux à une imprimeur professionnel. On lui fait confiance et on attend de lui que le rendu des impressions commandées soit parfait. Oui, mais, savoir comment on arrive à faire ces impressions, ça peut aider à mieux se comprendre.

Et donc à avoir une bonne expérience client. La connaissance de ce qu’est une trame d’imprimerie fait partie de ces connaissances utiles qui améliorent le dialogue entre l’imprimeur et les utilisateurs de l’imprimerie. En effet, l’imprimeur n’est pas un deus ex machina.

Il se sert de la technique, et ruse souvent avec elle, pour imiter la nature. On peut dire que c’est l’essence même de la trame en imprimerie.

 

Qu’est-ce que c’est qu’une trame en imprimerie ? 

On dit aussi trame d’impression. Les encres ne sont pas appliquées comme ça sur une feuille de papier. Elles suivent un schéma, c’est-à-dire une trame.

Et elles rusent avec le cerveau de celui qui regarde le résultat de leur application. On s’explique. Les encres sont projetées, sur le film qui va servir à l’impression, sous forme de points disposés d’une certaine façon.

C’est ça la trame d’impression. Et comme le cerveau n’aime pas les images fractionnées que lui envoie l’oeil humain, il les reconstitue comme si elles ne l’étaient pas. C’est pourquoi on ne voit pas les points de la trame d’impression. Sauf si on utilise une grosse loupe.

 

Pourquoi y-a-t-il deux types de trames d’imprimerie ? 

Bon, très bien, on sait maintenant ce que c’est qu’une trame en imprimerie, mais à quoi ça peut me servir en tant qu’utilisateur ? Là, il faut pousser un peu loin la question du tramage d’imprimerie ou de linéature. Car, figurez-vous, qu’il y en a de deux sortes.

Le tramage classique, on dit aussi trame A.M, pour trame à Modulation d’Amplitude, et la trame aléatoire ou stochastique ou F.M, pour trame à Modulation de Fréquence. Tout ça pour dire qu’on peut arranger les points d’encre de deux façons.

 

La trame d’imprimerie classique

On dit qu’elle est classique, ou standard, parce que c’est la plus utilisée. Et c’est la plus utilisée parce que c’est la plus facile à utiliser. CQFD.

Avec cette trame, les points sont tous positionnés à égale distance les uns des autres, mais pour rendre les couleurs, ils sont plus ou moins gros.

 

une trame en imprimerie
Une trame en imprimerie

 

Quand ils sont très gros, la couleur est éclatante, quand ils sont très petits, la couleur est comme passée et les espaces blancs dominent. Et, quand on reste en noir et blanc, c’est ce qui détermine les niveaux de gris.

 

La trame d’imprimerie stochastique

C’est toujours une question de répartition de points d’encre, mais là les points d’encre sont tous de la même taille. Sauf que, il y en a plus ou moins au même endroit. S’il y en a beaucoup, si leur concentration est forte, la couleur est plus marquée, s’il y en a moins, elle l’est moins.

Facile ! Oui, mais cette trame d’imprimerie exige plus de technicité et de manipulations que l’autre.

Surtout quand on veut faire une impression en quadrichromie et superposer, de ce fait, les couleurs primaires et autres du mode colorimétrique Cyan Magenta Jaune Noir (CMJN). Si l’exécution manque de précision, le rendu risque d’être moiré.  Ce n’est donc pas pareil en termes de coûts. En bref, en général, c’est plus cher.

 

Différences de rendu entre les deux trames d’imprimerie

S’il y a deux trames d’imprimerie, ce n’est pas parce que c’est possible techniquement, c’est parce que suivant qu’on utilise l’une plutôt que l’autre, on n’a pas tout à fait le même rendu. Ce qui, bien sûr, est une question qui intéresse tous les utilisateurs. 

 

la trame d'imprimerie classique
la trame d’imprimerie classique

 

Disons, pour faire simple, que la trame d’imprimerie classique n’a pas un rendu aussi fin que la trame d’imprimerie stochastique. Ce qui est particulièrement visible quand il s’agit de reproduire, par exemple, une image ou une photographie fortement contrastée. Dans ce dernier cas, si on veut éviter les blocs de couleurs, mieux vaut sans doute adopter une linéature stochastique. 

Mais, c’est grandement inutile s’il s’agit simplement d’imprimer des cartes de visite pas cher ou encore s’il s’agit de reproduire des documents électroniques.

 

Ce qu’on peut savoir de plus sur les trames d’imprimerie et leur lexique

Le nombre de points par pouce ou la lpi 

Ce qui précède suffit pour comprendre que le choix d’une trame d’imprimerie n’est pas quelque chose d’anodin. Que, par conséquent, ce peut être l’objet d’un échange fructueux avec un imprimeur professionnel. D’où l’intérêt de bien choisir son imprimerie et son imprimeur on line. 

Et, cela d’autant plus, qu’outre le choix entre deux types de trames d’imprimerie, peut se poser aussi celui de la meilleure densité pour la linéature. On sait que pour les photos, il est plus que recommandé d’avoir une dpi égale ou supérieure à 300. Même chose pour les linéatures. On parlera alors de lpi et non de dpi. 

Une bonne lpi est égale ou supérieure à 175. Mais, on trouve beaucoup de trames d’impression, c’est une autre façon de dire trame d’imprimerie, autour de 150.

 

La trame d’imprimerie hybride

On peut donc être tenté de réunir les avantages des unes sans les inconvénients des autres. Autrement dit, facilité d’exécution et finesse du rendu. C’est ce qu’on essaie de faire avec une trame d’imprimerie hybride.

Mais, là, le mieux, c’est d’en parler avec son imprimeur.

 

Le tramage, en résumé

Ce n’est pas quelque chose à négliger. C’est même quelque chose d’absolument fondamental si on veut obtenir un rendu de très grande qualité. Sans entrer dans tous les détails techniques, il convient de savoir qu’il y a deux types principaux de trame d’imprimerie et que le principe de chacune diffère grandement. 

 

Métier à tisser
Métier à tisser

 

Par ailleurs, tout ce qui est relatif au tramage ne peut manquer d’évoquer les croisements du fil de trame et du fil de chaîne à la base de tout vêtement tissé et les effets que ces croisements peuvent avoir sur la mémoire des personnes qui portent un même vêtement. 

Ceci pour dire, que le tramage d’imprimerie est à l’imprimé ce que le croisement du fil de trame et du fil de chaîne est au vêtement. Rien de moins qu’essentiel.

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